Skip to main content

Pour moi, le 20 mars n'est pas seulement une journée de réflexion et de sensibilisation à notre cause. C'est aussi un rappel quant au pouvoir du théâtre de transformer la vie des enfants du monde entier, en leur offrant réconfort, bien-être et, surtout, un espace où les différences ne sont pas seulement acceptées, mais célébrées.

Jon Dafydd-Kidd

Alan Alexander Milne écrivait dans son Winnie l’Ourson : “Porcinet remarqua que même s’il avait un tout petit cœur, celui-ci pouvait contenir une assez grande quantité de gratitude”.

Voici un sentiment qui reflète parfaitement l’essence de notre travail : des petites scènes qui ont la capacité d’englober des mondes vastes et divers, et qui nous apprennent à célébrer nos différences de façon remarquable. À l’approche de la Journée mondiale du théâtre pour l’enfance et la jeunesse du 20 mars, il me vient en tête la façon dont le théâtre joue un rôle unique pour combler les fossés qui nous séparent, en particulier à une époque marquée par les conflits et les dissensions (si vous n’avez pas encore lu le message de Sue Giles à l’occasion de la Journée mondiale, vous pouvez le faire ici).

Pour moi, le 20 mars n’est pas seulement une journée de réflexion et de sensibilisation à notre cause. C’est aussi un rappel quant au pouvoir du théâtre de transformer la vie des enfants du monde entier, en leur offrant réconfort, bien-être et, surtout, un espace où les différences ne sont pas seulement acceptées, mais célébrées.

Cette année, je vous invite à aller plus loin, à aller au-delà du plaisir que procure le spectacle, pour réfléchir à un thème aussi urgent que nécessaire, à savoir notre rapport à l’accès et l’inclusion dans un souci de durabilité. Les histoires que nous choisissons de raconter sur scène reflètent et commentent notre monde et son avenir. Un avenir où chaque enfant, quelle que soit sa situation, a sa “place” dans le public. Cet engagement ne concerne pas seulement le théâtre en tant que lieu physique où se déroule les représentations. C’est aussi savoir entretenir une façon de voir et d’agir,  ou comment mettre en valeur aussi bien qu’en pratique, un accès durable dans la manière de vivre la magie du théâtre, et ce quelle que soit l’identité de celles et ceux qui y ont accès ; trop souvent, l’accès est traité sur le coup, à la va-vite, alors qu’il doit être réfléchi et planifié, pour être durable.

Vous, les membres d’ASSITEJ International – ce collectif de rêveurs et d’acteurs, de créateurs et de gardiens du théâtre pour le jeune public, bref, le cœur battant de cette immense famille- vous êtes les porteurs de flambeau. Votre travail brille comme un phare d’espoir, nous unissant dans la construction d’un monde où chaque enfant peut voir son reflet dans les histoires qui lui sont racontées.

“Les choses qui me rendent différent sont les choses qui font que je suis moi. – A. A. Milne

Pour moi, en ce mois de mars, notre appel à l’action est clair : il ne s’agit pas seulement de célébrer cette journée, mais de prendre la vague du changement. Il s’agit de défendre des histoires qui explorent, embrassent et célèbrent la différence, et de garantir un accès planifié, durable et équitable. Lors de nos Umbrella Sessions du 13 mars, vous avez présenté ce que vous comptiez faire pour marquer cette journée du 20 mars. Cependant, il s’agit d’aller plus loin qu’une simple journée. En fait, il s’agit de porter cette énergie tout au long de l’année.

Alors que nous nous approchons du Congrès Mondial de mai prochain à La Havane, nous emportons avec nous des histoires d’enfants avec lesquels nous avons tissé des liens, et de ceux que nous voulons atteindre. La Havane ne sera pas seulement un point de rencontre, mais un creuset d’idées ; un rassemblement d’esprits et de cœurs, un lieu pour partager, apprendre et rêver ensemble.

Notre travail est bien plus qu’un simple divertissement ; c’est un pont vers la compréhension, une source d’empathie, où chacun, chacune bâti un monde où chaque enfant sait qu’il a sa place.

Jon Dafydd-Kidd

Membre du Comité Exécutif