Après "The cradle of creativity" à Cape Town, j'ai regagné les Etats-Unis plein d'énergie et d'inspiration, malgré le décalage horaire. Rencontrer des artistes internationaux avait ranimé mon envie profonde de créer des œuvres pour le jeune public. Est-ce du aux spectacles ? Ou aux ateliers ? Ou bien aux nombreuses conversations autour d'un verre de vin ? Mais les événements de l'ASSITEJ m'aident toujours à situer ce que fais chez moi dans un contexte bien plus large. Il me donnent l'impression que je crée des œuvres pour des citoyens globaux, et pas seulement pour des enfants du centre du Tennessee.
Mais après les récents événements aux États-Unis, je me demande ce que mon rôle de professionnel du théâtre jeune public est maintenant. Comment se situe-t'il dans ce cadre plus large ? Comment au mieux puis-je inspirer les citoyens globaux qui forment mon public ?
Peut-être que d'autres personnes dans la famille de l'ASSITEJ ont des idées sur ce que sont les meilleures façons pour un artiste de combattre l'injustice et l'intolérance ? Est-ce qu'il s'agit simplement de montrer le travail que nous produisons ? De provoquer une discussion ? D'éclairer les jeunes gens avec des informations ? Ou tout à la fois?
Comment les artistes peuvent-ils créer des œuvres, qui, le plus souvent, sont inspirées par l'amour, à l'heure de la haine ?