La "région", c'est tout ce que nous avons en commun. La "région", c'est aussi l'identité. Mais surtout, la "région", c'est la force que nous acquérons en étant ensemble. La "région" jouera également un rôle important dans le travail de notre association dans les années à venir. Comme cela a été annoncé à La Havane, chaque cycle de trois ans comprendra un congrès mondial et un seul rassemblement artistique au lieu de deux. Cela donnera à ASSITEJ l'occasion de travailler davantage sur le développement régional, et plus de détails seront annoncés dans les mois à venir. Je crois fermement que cette orientation régionale permettra aux centres nationaux et aux réseaux de mettre en place des collaborations et des projets solides, qui pourront à leur tour déboucher sur des collaborations plus larges au niveau mondial.
Le premier jour du Congrès mondial à Cuba, je me suis dirigé vers le lieu où se tenait la rencontre du Réseau des petits pays, accompagné par l’un des incroyables bénévoles de l’ASSITEJ. “C’est mon ancienne école”, m’a-t-il dit avec enthousiasme, en désignant un petit bâtiment ancien du côté de la rue. “Entrons à l’intérieur”, a-t-il ajouté en espagnol.
Quelques instants plus tard, nous avons été accueillis par une dame souriante, dont j’ai compris qu’il s’agissait de la directrice de l’école, ainsi que par une douzaine d’enfants en uniforme, qui ont déposé leurs crayons sur le bureau, tout excités à l’idée de se présenter à nous. Avec le recul, je pense que c’est ce moment qui m’a fait comprendre l’importance de la tenue du Congrès dans un pays comme Cuba. J’ai en tête la gentillesse du directeur, l’enthousiasme du bénévole, mais surtout l’excitation de ces enfants et les sourires éclatants sur leurs visages. Ce sont eux en effet les “voix d’un nouveau monde”, un monde souvent injuste et dur, mais un monde en même temps coloré et vibrant. Ces enfants, qui se débrouillent souvent dans des conditions très difficiles, nous rappellent que le droit de chaque enfant à l’éducation et à la culture ne doit pas être considéré comme acquis.
Ces enfants représentent également leur région, une région avec laquelle, jusqu’à mon voyage à Cuba, je n’avais eu que peu d’interactions. J’ai vraiment admiré la passion du peuple cubain et sa détermination à faire du Congrès un succès. J’ai également admiré leur fierté pour leur pays et leur enthousiasme à accueillir toute la communauté ASSITEJ à La Havane. Mais surtout, j’ai le sentiment d’être rentré chez moi en ayant rencontré non seulement Cuba et sa culture, mais aussi l’ensemble de la région sud-américaine. Cela est certainement dû aux dizaines de délégués et d’artistes sud-américains, à la musique et à la nourriture, mais aussi à la passion et à la créativité du réseau ibéro-américain.
L’accent mis sur la “région” est probablement le principal enseignement que j’ai tiré du Congrès mondial de l’ASSITEJ à Cuba et du Rassemblement artistique de l’ASSITEJ en Serbie. La “région”, c’est tout ce que nous avons en commun. La “région”, c’est aussi l’identité. Mais surtout, la “région”, c’est la force que nous acquérons en étant ensemble. La “région” jouera également un rôle important dans le travail de notre association dans les années à venir. Comme cela a été annoncé à La Havane, chaque cycle de trois ans comprendra un congrès mondial et un seul rassemblement artistique au lieu de deux. Cela donnera à ASSITEJ l’occasion de travailler davantage sur le développement régional, et plus de détails seront annoncés dans les mois à venir. Je crois fermement que cette orientation régionale permettra aux centres nationaux et aux réseaux de mettre en place des collaborations et des projets solides, qui pourront à leur tour déboucher sur des collaborations plus larges au niveau mondial. Je pense également que ce programme constituera une base fantastique pour de futurs projets de collaboration, qui ne seront pas uniquement basés sur la région.
Le Congrès mondial de l’ASSITEJ à Cuba occupe également une place particulière dans mon cœur en raison de mon élection au Comité exécutif. Je suis sûr que c’est le cas pour tous les membres nouvellement élus du Comité, mais aussi pour nos incroyables collègues qui ont été réélus en mai dernier. Le programme de développement régional n’est qu’une petite partie de tous les plans ambitieux que cette grande association a pour les années à venir. Je suis sûr que les trois prochaines années nous réservent de beaux moments, mais aussi des moments difficiles. Dans ces moments difficiles, rappelons-nous tous que dans une petite école ancienne, quelque part dans le monde, il y aura toujours une douzaine d’enfants qui déposeront leurs crayons sur les bureaux, prêts à rencontrer la beauté de ce monde…..
